Days de Folie

Où trouver plus de gens de l'ENS Lyon qu'aux Solidays 2005 à Paris? Bon, d'accord, au WEI, sur la pelouse, à la Nuit de la Coinche... Mais ne ratons pas une entrée en matière aussi tentante : on pouvait ce samedi 9 juillet compter jusqu'à cinq, lever la tête et dire bonjour Bibi Numberouane (Comment ca va? Toi ici? C'est cool, etc..), re-compter jusqu'à cinq, s'apercevoir que oh la la, mais c'était bien Bibi Numbertou (Et alors, ton stage?), aller voir Garbage, se dire tiens, tiens, mais... c'est Bibi Numberfri! (Des fajitas? -Ok).

On pouvait aussi voir des gens sauter à l'élastique et s'en sortir, pas comme le fiancé d'Hillary dans The Fresh Prince1. Au passage, tiens, voir des gens sauter à l'élastique fait ressortir un nombre de lieux communs incroyable dans la bouche des gens : Imagine la sensation, Tu peux pas t'empêcher de te dire qu'il y a un boulon mal serré, Et le sang qui monte à la tête et autres C'est toujours meilleurs qui partent en premier. Dans ces moments-là, pas la peine donc d'essayer de montrer qu'on a un minimum réfléchi pendant l'adolescence au sens de la vie, cela serait un peu comme essayer de faire comprendre à son père que Bob l'Eponge est un dessin animé très subtil, ie peine perdue. Quand te reverrais-je... Bikini Bottom... Bref.

Les Solidays 2005, ce fut aussi Mass Hystéria, groupe de musique classé dans le genre Fusion métal techno aux dires de la Toile, produisant un métal enrichi. Ce qualificatif pourrait laisser perplexe une personne qui ne les aurait pas vu se produire. Notre petit groupe de Lyonnais se tenait à une bonne centaine de mètres de la scène, devant laquelle on pouvait voir des connaisseurs apprécier le son et les textes à leur juste valeur, c'est-à-dire en sautant à la fois le plus haut possible et le plus les uns sur les autres possible.

Ours d'argent au batteur, qui maintint héroïquement son mouvement rythmique de boum boum, tape avec les baguettes, tape avec les pieds, boum boum, fais du bruit pendant toute la durée du concert. Mais sa prestation fut largement surclassée par le lauréat de l'Ours d'or, j'ai nommé le chanteur. Laissons parler les mots: Cette chanson parle de la fusion, de la communion... Zion!(à prononcer comme le A mort des Eorlingas), Une carte du monde... Je m'écarte du monde.... Très très comique sur le moment, même si peut-être moins à la lecture. Il est temps de reprendre Rammstein en version reggae.

Fanny

1 pour ceux qui auraient eux aussi trop regardé la télé dans leur prépuberté

La Tartine n°31 - Répondre à cet article
La Tartine